Jean-Louis VIAL était à la fois sacristain et cultivateur au centre du village. Ses terres se situaient entre la Banvoie, Launot et le Moncel.
A la suite de son mariage avec Rosalie Joséphine LECLERC, petite fille du cultivateur et tanneur du Clos Maillard à la Banvoie, il s’installa confortablement dans une jolie maison appartenant autrefois au notaire Gravel.
Le sacristain possédait également une modeste grange et un jardin, situés à quelques pas de la scierie Remy, en plein centre du village. Après son décès en 1884, cette grange sera transmise à ses enfants puis transformée en boulangerie (avec fournil) par la famille Breitel, puis la famille Valentin.
Le père de notre sacristain, Jean-Étienne VIAL, qui ne possédait que quelques ares de jardin, était instituteur à une époque où les écoliers n’apprenaient à lire et à compter que durant les longs mois d’hiver. On le présente aussi comme sacristain et plus couramment encore, comme chantre* lors des grandes cérémonies.
Pour en revenir au notaire GRAVEL, il nous a laissé en souvenir une grande croix qui porte son nom, située dans la rue principale avant d’être déplacée face à l’école Sainte Marie, où elle est encore visible aujourd’hui.
Si le notaire Gravel a mené une existence paisible qui n’a laissé que peu de traces dans l’histoire ajolaise, il n’en fut pas de même du plus illustre de ses successeurs dont la maison fut transformée vers 1900 en une école de filles. Il s’agit encore d’un VIAL, prénommé Jean-Claude, dit le Gros Viau (pluriel de Vial dans le patois local). C’était un homme très actif, doué pour de multiples tâches ; il fut maître d’école, sergent, greffier, contrôleur des actes, receveur à l’enregistrement de Plombières, négociant et même buraliste.
Durant la Révolution, il fit un voyage éclair avec ses bœufs jusqu’à Mirecourt pour sauver in-extremis de la guillotine deux de ses sœurs devenues religieuses et cinq de leurs consœurs.
* Chanteur