L’express de l’Est du 14 octobre 1932
A l’époque où « l’on n’avait pas encore inventé les microbes », il n’était question que de poisons, d’humeurs malignes, dont on se débarrassait à l’aide de purgations, de tisanes, et de saignées et de réactifs, dont quelques–uns constituaient un véritable supplice pour le malade.
Il y avait beaucoup moins de médecins qu’aujourd’hui, mais il y avait davantage de rebouteux, qui ne se contentaient pas de remettre plus ou moins bien en place les articulations vagabondes.
Il y avait aussi les guérisseurs, les apothicaires et les curés détenteurs de recettes compliquées contre toutes les maladies.
Les hommes ne s’en portaient pas plus mal, et les microbes, heureux parce qu’ignorés, se montraient à leur égard, d’une extrême indulgence.