En 1792 le Val-d’Ajol se prépare à faire la guerre

Le 19/7/1792, le conseil municipal prend des dispositions pour le cas où la Patrie serait en danger :

« Chaque habitant doit se munir d’une cocarde aux 3 couleurs, et la porter en évidence sous peine d’être puni. Déclaration des armes et munitions. Trois corps de garde seront installés : un à Laître, un à la « tuillerie » d’Olichamp, un chez Claude Nicolas Fleurot au Girmont d’Amont.

 Une sentinelle se tiendra devant la porte de la salle communale. Chaque corps de garde sera composé de 6 hommes ».

Quelques mois auparavant, le 9 avril, François Bougel, l’aubergiste de la place de l’église qui était aussi le chef des Forces Républicaines prend les fonctions de maire. Il remplace Sébastien Leclerc qui était de plus en plus souvent absent et se faisait régulièrement remplacer par Alexandre mais qui habitait Olichamp. Bougel était déjà dans le conseil municipal. Son mandat de maire a laissé les historiens locaux très sceptiques à la fois sur son efficacité et ses capacités. Il était évidemment contre toutes formes de religion. Son auberge (les anciens coopérateurs) était appelée L’ARBRE VERT. Un de nos cousins qui fut un respectable élu de la Plaine avec l’étiquette socialiste parlant de son pays natal avait sans doute par étourderie appelé l’auberge L’ARBRE SEC.

Le 29 du même mois, le conseil décide l’achat d’écharpes. La loi oblige en effet le maire et ses officiers à porter une écharpe aux couleurs de la nation. Un drapeau est aussi rendu obligatoire par la loi martiale. Le maire se charge de faire ces achats et se fera ensuite rembourser par la Nation. Il achètera bien sûr les écharpes des autres officiers (adjoints), le conseil ne voulant pas laisser ces frais à leur charge.

 Toutefois, il est précisé que si le maire ou les adjoints veulent la conserver comme souvenir après la durée de leur mandat, ils pourront s’en porter acquéreur.