Article de presse paru dans Vosges Matin – 11 sept. 2018
Claude Durupt, l’un des derniers membres de Rhin et Danube, revient sur la libération de la commune du 18 septembre. Ce jour-là, il a aidé les alliés et les a guidés sur les hauteurs ajolaises.
Mardi 18 septembre, Le Val-d’Ajol commémorera sa libération.
Domicilié sur la route de Plombières, Claude Durupt est né en décembre 1925 à Fougerolles. C’est l’un des derniers membres de Rhin et Danube, surnom de la première Armée commandée par De Lattre de Tassigny.
Il a assisté à l’arrivée des alliés et les a guidés : « Le 18 septembre 1944, j’ai aperçu des éclaireurs de l’avant-garde d’un régiment américain arrivant de Luxeuil. Une patrouille de quatre hommes dont un portant une radio s’est approchée de moi. Avec des gestes et quelques rares mots de français, ils m’ont fait comprendre qu’ils voulaient observer ce qui se passait sur la route entre Fougerolles-Le château et Le Val-d’Ajol.
Avec Jeannot Gury nous les avons conduits sur les hauteurs de La Battelieule, sur un point de vue aujourd’hui envahi par la forêt, pour qu’ils puissent voir au moyen de jumelles, l’activité ennemie dans les faubourgs ajolais. La voie étant libre, un char américain est arrivé du lieudit « Larrière » vers la rue du Devau. Ces soldats avaient débarqué en Provence. »
Son épouse, Jeanne, avait 14 ans à l’époque et habitait Hamanxard. Elle se souvient que les Allemands ont cantonné deux jours dans le hameau puis se sont repliés vers les Hautes-Vosges. Hamanxard a été libéré par trois chars américains qui venaient d’Outremont. C’est à cette occasion que la future institutrice en Haute-Saône a découvert le chewing-gum.
13 mois et 21 jours d’engagement
« Je me suis engagé en octobre 1944 pour une durée de 13 mois et 21 jours, c’est ce qui est écrit sur mon livret militaire. J’ai été équipé à Remiremont pour rejoindre le GRP 350 – groupe de fabrication du pain du régiment de ravitaillement et d’intendance. D’octobre 1944 à Noël 1945, j’ai suivi les troupes d’abord à Colmar, où nous sommes restés même pendant la contre-offensive allemande, puis dans le Würtenberg au Sud de l’Allemagne », raconte Claude Durupt qui était présent à la libération de la commune du Val-d’Ajol.
Vidéo : Vosges télévision du septembre 2018