Voici quelques années que l’Association des Parents d’Élèves de l’École Publique a élu domicile dans la petite maison attenante au couvent.
Le couvent a été acheté par la commune, après le départ en retraite en 2006 de sœur Emmanuelle, la dernière résidente de cet imposant bâtiment.
Il attend depuis de connaître son sort : entre démolition pour laisser place à un projet de construction de maisons écologiques sur les parcelles attenantes ou réhabilitation. Une étude a été entreprise par la municipalité précédente qui n’a pu aboutir avant la fin du mandat, compte tenu de la complexité du dossier.
Dans le jardin laissé à l’abandon, la nature a d’abord repris ses droits, pourtant autrefois cultivé en fruits et légumes par les Clarisses pour leur consommation personnelle. Puis, les membres de l’association des parents d’élèves ont défriché l’endroit avec l’aide du service des espaces verts, et d’un propriétaire de chèvres, habitant sur les hauteurs du village. Depuis, celles-ci entretiennent le terrain tout au long de l’année, sous la surveillance de Michel et Nono. Chaque année, ils ont le plaisir d’avoir trois ou quatre naissances de chevreaux.
Un brin d’histoire
Jusqu’en 1935, cette solide bâtisse fut une cité ouvrière construite par les industriels BEZANÇON. En 1906, elle est habitée par une vingtaine de familles dont au moins un membre avait pour obligation d’intégrer le tissage,( square du Moulin maintenant) les autres étaient libres de travailler à l’extérieur suivant leur compétence professionnelle.
Sœur Marie-Colette (Marie Bidaux de son vrai nom), originaire de Belfort, fonda le couvent des sœurs Clarisses, appelé monastère « Sainte Claire ». Elle en sera l’abbesse de 1935 à 1953. La bénédiction de cette nouvelle maison de méditation eu lieu le 7 octobre 1936.
Dans les familles ajolaises, il était de bon ton d’avoir une fille, voire deux, se retirer au couvent.
A leur trépas, les Clarisses ne quittaient pas les lieux. Les tombes ont été relevées, puis déplacées dans un caveau qui leur a été érigé dans le cimetière communal.
La petite cloche du couvent qui invitait chaque matin à la prière a sonné pour la dernière fois en 2006. cette cloche provenait de la conciergerie de l’ancienne usine Bezançon. le couvent lui avait redonné une seconde vie